Corinne Bresson

Nature, textures, malice et poésie…

 

Adolescente, j’adorais dessiner ce que j’observais dans mon microscope ou encore, recopier les lignes des fleuves, des pays et des continents de mon atlas géographique. Une attirance pour l’infiniment petit comme l’infiniment grand. Je pouvais y passer des heures…

Bien plus tard, en 2014, à l’occasion d’une rencontre, je me décidai enfin à sortir un appareil photo laissé depuis trop longtemps dans son carton d’emballage. Je commençai dès lors à faire mes premiers clichés. A cela s’ajouteront des écrits, incontrôlables, où mon stylo se mettra à glisser tout seul sur le papier dans une détonante explosion de mots. Ce fut un véritable déclic.

Sur ce chemin de photographe autodidacte, mes premières amours seront pour les arbres et les circonvolutions de leur écorce, un véritable envoûtement… Les écorces sont comme des cartes géographiques, des circuits sans fin… Là encore, je passerai des heures à scruter ces peaux naturelles !

 

Dès lors, comme guidé, mon regard captera naturellement les clins d’œil de la nature aussi bien que ceux de la ville. Les détails m’hypnotisent, la matière est source de fascination, elle devient alors mon terrain de jeu favori.

 

Prise sous toutes les coutures, je l’offre ainsi au regard du spectateur comme un arrêt sur image, une plongée dans l’abstrait, une pause dans le temps.
La proposition est d’apprendre ou réapprendre à observer, ouvrir son regard, se poser. Juste retrouver la connexion vibrante aux éléments et pourquoi pas jusqu’à son propre intérieur. C’est exactement ce qui s’est passé pour moi. 

 

A ces clichés, j’ajouterai parfois des textes imaginatifs, teintés de poésie et d’espièglerie, il faut bien s’amuser. 

Ces délicieux petits délires d'écriture finiront par prendre consistance dans la matière sous forme d'un recueil intitulé “Matières à dire et à redire” publié en mars 2022. Quelques expositions de mes textes et photos suivront.

Aujourd’hui, je sors de cette première zone d’expression pour explorer la 3ème dimension. Des pièces métalliques récupérées dans une ancienne fonderie m’ont séduite. Je les présente dans leur plus simple robe, la beauté des éclats de rouille se suffit à elle-même.

 

Sans doute, un nouveau chemin intérieur qui s’ouvre pour moi…

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